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Flandre des progrès, car la terreur et la lâcheté a saisi le cœur des Espagnols. En Italie, nous attaquerons Pavie ou Crémone.

4 août. — Le roi est parti à la tête de trente mille hommes, et est entré en Flandres, et a dit à la reine34 qu’elle n’auroit de ses nouvelles de quinze jours.

On parle diversement de son dessein : les uns croient qu’il veut prendre Condé35 et le fortifier, et ruiner Maubeuge.



du Protecteur autre chose que des promesses illusoires. Barrière et Lenet, puis après celui-ci M. de Saint-Thomas, étoient les agents de Condé en Angleterre, et travailloient en même temps pour les habitants de Bordeaux, restés rebelles à Mazarin, et qui espéroient le rétablissement des relations commerciales entre leur ville et l’Angleterre. Cromwell promit tout et n’accorda rien. De cette manière, il ne s’engageoit pas, mais toutefois tenoit en haleine l’inquiétude de Mazarin, qui, lui aussi, avoit ses affidés à Londres, et fut peu à peu, de crainte en crainte, amené à conclure le traité de novembre. Un de ses articles secrets qui fut exécuté tout des premiers, étoit que les agents de Condé et les délégués de Borderux seroient expulsés d’Angleterre. On peut lire sur toute cette affaire un article rempli de renseignements inédits dans la Revue nouvelle, 1er juillet 1846, p. 379–405. Cet article, signé P. G., doit être de M. Pierre Grimblot, qui avoit publié dans la même Revue (15 nov. 1846) un curieux travail : Mazarin et Cromwell.

34. À la reine-mère.

35. Le 18 du même mois cette place fut en effet emportée, et le 25 Saint-Guillain fut pris en présence du roi.