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castor, sont emmantelés de panne de soye, peignés et godronnés sur la rotonde, equippés à la mode, et qui sortant de la chaise peuvent entrer au bal au mesme habit qu’ils ont presché. Et puis, dites maintenant que le soing des Eglises de France vous a fait descendre en Aulnis15 ? Vous avés, dites-vous, recherché l’alliance de France16. Il est vray, c’estoit le plus glorieux advantage que monarque de l’Europe peust esperer, c’est le surhaussement de vostre Estat, et le solstice de Vostre Majesté. Je louë cette alliance, je blasme et deteste l’infraction de ceux qui, ayant promis un temperament politique aux affaires de la religion, et une souffrance telle quelle aux catholiques, dès le lendemain de l’arrivée de la reyne leur ont deffendu l’entrée de la chapelle à coups de hallebarde, ont chassé son evesque et ses prestres, contre les articles du mariage. Qui a commencé la querelle17 ? « L’on avoit


15. Nous avons déjà dit plus haut que le principal prétexte allégué par le manifeste au sujet de la descente des Anglois à l’île de Ré étoit la défense des réformés.

16. Le manifeste déclaroit, en effet, que le roi de la Grande-Bretagne avoit recherché la sœur du roi de France, mais il ajoutoit que le mariage avoit eu lieu surtout pour que le roi fût mieux en état d’appuyer les François réformés.

17. V. à ce sujet une des pièces précédentes, p. 165–166. — Au chapitre VI des Mémoires du comte Leveneur de Tillières, qui étoit alors notre ambassadeur à Londres, il est aussi parlé fort en détail de la mesure qui força les prêtres françois de s’éloigner du service de la reine femme de Charles Ier, et cette proscription y est en partie attribuée au duc de Buckingham. On conçoit d’autant