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Domptent les nations et captivent les cœurs ;
D’un Jule dont les soins redonnent à la France
Les jeux et les plaisirs, la paix et l’abondance,
Qui va faire couler dans nos heureux climats
Ces larges fleuves d’or, la force des États,
Et gemir de regret le Pactole et le Tage
Que la Fable a flattez d’un pareil avantage ;
D’un Jule dont les soins ont nos desirs bornez ;
Dont les sages conseils, justement couronnez,
Font voir à l’univers que la plus belle gloire

Est de cesser de vaincre au fort de la victoire.

Mais je m’apperçois que ce sujet là est trop relevé pour moi, et qu’il vaut beaucoup mieux ne rien dire que de n’en pas dire assez. Il n’en est pas de même de vous, Monsieur ; au contraire, je vous exhorte à faire quelque ouvrage plus grand à la gloire de ceux que vous avez loués en huit vers seulement, car il ne faut pas faire des portraits en petit d’un grand héros, comme on en fait d’une maîtresse, puisqu’on ne doit avoir les uns que pour les cacher, et que les autres doivent être vus de tout le monde.

FIN.