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Monsieur de Mayenne eust bien fait
De retourner dessus ses pas.
Le vieux Renard craind les appas
Et la furie des Caillette :
Un huissier, avec sa baguette,
Arreste vite un financier.
Ce fut un trait de son mestier
De tirer tout droit à Soissons17.
Morel remarque les saisons ;
Mais tout ne vient que par rotine :
Qui entend la langue latine
Vaincra tousjours un paysan.
Moissay n’est-il plus partisant18 ?
Se retire-il sur la perte ?
La mesche est trop descouverte,
On demande raison de tout ;
Mais patiantons jusqu’au bout :
Faut voir jouer la tragedie ;
C’est une douce melodie
Qu’ouyr le chant du rossignol.
Allons un peu à l’Espagnol,



à la Bastille depuis que Henri IV l’y avoit fait enfermer, avoit été rendu à la liberté par Concini, afin de pouvoir être opposé aux mécontents. Depuis son entrée en campagne, il avoit, il est vrai, fait plus de bruit que de besogne. (Pontchartrain, t. 17, p. 150 ; Monglat, t. 49, p. 24.)

17. Le duc de Mayenne, à l’approche du comte d’Auvergne, s’étoit, je l’ai dit, enfermé dans Soissons, où il soutint vigoureusement le siége, jusqu’à ce que la nouvelle de la mort de Concini le fit résoudre à rendre la place au roi.

18. V., sur ce financier, t. 3, p. 181–184 ; t. 4, p. 343, et les Caquets de l’Accouchée, p. 182, 241.