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dit seigneur duc de Guise seroit tué, il feroit faire le semblable à tous ceux qui voudroient successivement commander à l’armée, et aussi qu’il falloit faire mourir six ou sept chevaliers de l’ordre, sans autrement les nommer, sinon qu’il a entendu tout communément des capitaines et soldats estans au dit Orléans qu’ils haioient fort monseigneur le duc de Montpensier et le sieur de Sansac, et que si le dit sieur de Guise estoit tué, ensemble les dits chevalliers ausquels ils portoient mauvaise volonté, ils viendroient puis après se soubmettre sous la bonne grâce du roy, et feroient ce qu’il leur commanderoit27.

A dit davantage qu’estant en la dite ville de Blois avec le dit seigneur de Guise, pendant que le camp estoit au dit Messas, il trouva dedans les jardins du dit Blois, près le roy, qui lors jouoit au palemaille, un homme de moienne taille, aiant barbe rousse, portant chausses rouges, et un colet de cuir dechiqueté, qui avoit la pistole bandée en la main, lequel autresfois il avoit veu au dit Orléans en la salle du dit seigneur de Chastillon28.

Et outre qu’il a veu en ce camp quatre personnages bien montez qu’il n’a peu autrement nommer ; mais en les voiant il les recognoistra, lesquels estoient en la salle du dit seigneur de Chastillon quand il parla à lui la dernière fois, et lui demanda


27. « Le dit seigneur admiral respond à cest article comme du precedent. »

28. « Le dit seigneur admiral ne sait ce que le dit Poltrot a peu voir à Blois, et n’en doit aussi respondre. »