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Le vray Discours des grandes Processions qui se font depuis les frontières de l’Allemagne jusques à la France, dont jamais n’en fut faicte de semblable, et comme plus amplement vous sera monstré dans le discours. À Paris, 1584.
In-8.

Les grandes ceremonies qui se sont faictes depuis deux mois ençà dedans les frontières des Allemaignes, où se sont assemblez une grande quantité de personnes, voyant les signes de feu qui se sont apparus tombans du ciel sur deux montaignes du mesme pays1, le feu estant si aspre et vehement, dont le pauvre


1. L’Estoille, qui parle aussi très longuement de ces processions, leur donne pour motif les mêmes signes extraordinaires : « Ils disoient, écrit-il, parlant des pèlerins, avoir esté menez à faire ces penitences et pelerinages pour quelques feux apparents en l’air et autres signes, comme prodiges veuz au ciel et en la terre, mesme vers les quartiers des Ardennes, d’où étoient venus tels pelerins et penitents jusqu’au nombre de dix ou douze mille, à Notre-Dame de Reims et de Liesse pour même occasion. » (Journal de L’Estoille, coll. Michaud, t. 1, p. 165.)