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niers au Roy, à ce qu’il luy pleut luy octroier certain denier sur cent de quelle marchandise que ce fust au poix pesant, ou tant sur livre, lequel poix semblant de petite valeur, leur estoit soudainement octroyé, et remonstrant aussi le dict suppliant, lequel avoit sa part du butin, que c’estoit pour l’entretement d’iceux belistres destruictz par fortune de gueule, di-je de guerre, pour la vie et le vestement, lesquelz par ce moyen du petit venant au plus grand, de serviteurs sont devenuz grands maistres, et ont tellement poursuivy telz imposts et enchères sur les dictes marchandises, que pour maintenant il s’en lève un denier inestimable, au detriment de plusieurs personnes.

De première arrivée qu’ilz entrèrent en France, s’estant faict recevoir en grace envers la Royne mère10 qui ne leur manquoit de rien, se ruèrent sur les plus grands tresors qui fussent en la France, ou les deniers estoient tous comptéz, sçachant qu’ayant ceux là incontinent auroient les autres, sans dissimulation, et qu’ayant les chemins ouverts à leur volonté, fust pour entrer ou pour sortir de la France,


célèbres, Lumagna, qui a déjà été cité au passage dans une pièce de notre t. 2, p. 99. Mademoiselle de Polaillon, veuve de notre résident à Raguse et fondatrice de l’institut des filles de la Providence, au faubourg Saint-Victor, en 1630 (Tallem., in-12, t. 10, p. 114–116), étoit de cette famille, sur laquelle on trouvera de très intéressants détails dans les Œuvres posthumes de Grosley, Biographie des Troyens célèbres, à l’article des Colbert, qui furent les correspondants des Lumagna.

10. Catherine de Médicis.