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s’y peuvent cognoistre, chacun se met en devoir et de boire et de faire des santés à l’allemande. La collation faite et la besogne estant thoisée, il survint un mandement de la garnison, par lequel il fut commandé de se ranger à son devoir, ce qui troubla la feste, d’autant qu’il falloit obeyr aux commandemens, prindrent congé de la compagnie, les remerciant très affectueusement, n’oublians rien de toutes choses, sinon qu’à compter leur écot, laissant payer à ces messieurs qui avoient esté si serviables et officieux, qui en tindrent pour leur comte chacun cinquante-neuf sols, et un sou pour le garçon. Voilà ce que j’en ay appris par relation de ceux qui estoient témoins oculaires, mon dessein n’estant d’ailleurs de blasmer personne, estant tousjours d’une si gaye humeur, que tous ceux qui me font l’honneur de m’aymer ne peuvent se fascher, ny engendrer melancolie dans ma compagnie. Sur ce, je me recommande ad vestras reverentias, jusques à revedere. Vale.