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Stances sur le retranchement des festes
en 1666
1.

Adieu, mon cher amy, je pars de cette ville.
Qu’on me rompe les os si je revois Paris.
Quoy ! je demeurerois en ce maudit pays,
——––Où la vertu n’a point d’asile,
——––Et qui ne se trouve fertile
Qu’en putins, qu’en bigots et qu’en malins esprits !
——––Le sejour m’en seroit funeste,
——––Je m’en vais chercher d’autres gens,


1. Nous trouvons cette pièce dans le Chansonnier Maurepas (t. 3, p. 45), où elle a pour titre : La difformité de la reforme des saints. Elle existe avec celui qu’elle porte ici dans le recueil intitulé : Le tableau de la vie et du gouvernement de messieurs les cardinaux Richelieu et Mazarin et de Monsieur Colbert, représenté en diverses satyres et poésies ingenieuses… (Cologne, P. Marteau, 1694, in-12, p. 214–218). La pièce qui précède celle-là, dans le même recueil, traite aussi de ce sujet. Elle a pour titre : Lettre en vers libres à un amy, en 1666, sur le retranchement des festes par M. Perefixe, archevêque de Paris. Il y est dit à la fin : « L’auteur de ce poème n’est pas M. Le Petit, car il estoit dejà brûlé en ce temps-là. » Et on lit en note, à la page 203 : « C’estoit M. Colbert qui pressoit cette affaire pour faire travailler les gens. » Pareille mesure ne nous étonne pas de