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Aux servantes des Enfans de France, quatre mil livres.

À Mathurine, douze cens livres120.

À Me Guillaume121, par les mains de Me Jean Lobeys, son gouverneur122, dix-huict cens livres.


de la Giraudière, première nourrice de M. le Dauphin…, 1,200 livres. »

120. C’est la folle en titre d’office dont nous avons déjà si souvent parlé. V. notamment Caquets de l’Accouchée, p. 168, 261. Ogier, dans son Apologie pour Balzac, p. 100, parle de Mathurine comme d’une folle à gages. Ce livre parut en 1627, et Ogier dit qu’elle étoit morte alors.

121. Même note pour maître Guillaume, qui se trouvoit être le fou de Louis XIII comme il avoit été celui de Henri IV. V. pour lui les Caquets de l’Accouchée, p. 263, etc. Dans le Lunatique à maître Guillaume, l’une des nombreuses pièces qui furent faites sous le nom de ce fol ou à son sujet, il est parlé de sa pension, ainsi que de celle de Mathurine : « Tu fais bien de ne pas aimer les réformés, dit l’auteur à maître Guillaume… car s’ils étoient crus… on retrancheroit les fols et les bouffons… Eh ! pauvre Mathurine, pauvre Angoulevant, pauvre maître Guillaume, et tous tant que vous êtes de fous à chaperon et sans chaperon, ou seroient désormais vos pensions ? »

122. Les gouverneurs des fous de cour étoient eux-mêmes des bouffons, témoins ceux qu’on avoit donnés pour maîtres à Thoni, fou de Henri II et de Charles IX : l’un s’appeloit Gui, l’autre La Farce. Il est parlé de celui-ci, dont nous ne venons, bien entendu, de dire que le surnom, dans une pièce qui se trouvoit parmi les archives de M. le baron de Joursanvault, et que le Catalogue (1re partie, p. 64, nº 447) analyse ainsi : « Louis de la Proue, dit La Farce,