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R. Rien de ce que l’on en voit.

D. Qu’est-ce qu’un ministre ?

R. L’idole de la cour.

D. Qu’est-ce que les charges ?

R. Une honorable gueuserie.

D. Qu’est-ce que la cour ?

R. L’attrait de la jeunesse et le desespoir de la vieillesse.

D. Qu’est-ce qu’un devot ?

R. Un hermite mondain.

D. Qu’est-ce que le mariage ?

R. Une loge des martirs vivans.

D. Qu’est-ce qu’un abbé ?

R. Un reformateur interessé du temporel des moynes4.

D. Qu’est-ce que la vieillesse ?

R. L’ouvrage du temps.

D. Qu’est-ce que la jeunesse ?

R. Passage à la vieillesse ou sagesse.

D. Qu’est-ce que la beauté ?

R. La domination des hommes et complaisance des femmes.

D. Qu’est-ce que des mouches ?

R. Les balles des mousquets des demons.

D. Qu’est-ce que Paris ?

R. Le paradis des femmes, le purgatoire des hommes et l’enfer des chevaux5.



4. Allusion aux réformes qu’on introduisoit dans les monastères pour les ramener à un système d’abstinence et d’économie dont profitoient les revenus que touchoient les abbés.

5. Sur ce proverbe, que nous avons déjà trouvé en germe dans une pièce de 1619, V. notre t. 2, p. 284.