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À la faire plus pacifique,

Et la rendre sans passion.

Cet homme est des plus admirables
À raffiner tous les metaux,
Et changer ces fiers animaux
En belles assez raisonnables.
Or, pour marque de son sçavoir,
Dans sa loge vous pouvez voir
Des testes de femmes et filles


Marteau salutaire, s. l. n. d., in-4º. — Lustucru fut bientôt oublié. Poisson fait encore allusion à son industrie dans le Sot vengé, et je le retrouve dans La Muse en belle humeur, 1660, in-4, p. 9. Un coq-à-l’àne inséré dans l’un des recueils de chansons de la veuve Oudot renferme un quatrain qui le rappelle aussi :

——--Il a vu
——--Lustucru
Qui forgeoit des testes
———--Prestes.

Une autre chanson populaire, citée dans l’Ane de Critès, p. 109, parle aussi du compère ; enfin la chanson de la mère Michel nous l’a fait connoître, du moins de nom ; mais voilà tout. Il ne figure même plus sur les gravures populaires imitées de celles du 17e siècle, et qui circulent encore. Je ne vous citerai que la plus connue : La Forge merveilleuse, où l’on voit des femmes forgeant la tête de leurs maris pour la rendre meilleure. Ces dames, comme vous voyez, se sont donné leur tour. Dieu merci, la vieille enseigne, encore fameuse dans quelques villes de province, et à laquelle une des rues de l’île Saint-Louis doit son nom, continue de nous venger. Elle représente une femme sans tête, et on lit au bas : tout en est bon.