Page:Variétés Tome IX.djvu/77

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Appeler un bel œil, or doux, or rigoureux,
Idolâtrer l’objet pour qui, tout langoureux,

On souspire son mal d’une piteuse aleine ;

Prier honteusement une femme qui n’est
Ny beauté ny vertu qu’autant qu’elle nous plaist,
Et, souffrant son dédain, en tourmenter sa vie,

Avecques trop d’honneur, lasche s’assujettir
À la femme, qui n’est née que pour servir,
Ce sont, à dire vray, des effects de folie.

X.

Que vous estes genez, vous, pauvre douloureux !
Si vous aviez senti de la gesne la presse,
Vous n’auriez point au cœur le nom d’une maistresse,
Et n’auriez en l’esprit les desirs amoureux.

C’est bien faute de cœur à l’homme langoureux
De se forger ainsi une dure destresse ;
Au lieu que d’un sang chaud que la grandeur adresse,
On se doit monstrer fort, prudent et genereux.

Qui est celuy qui nous irrite,
Dira quelque belle depite,
Et ne trouve en nous rien de bon ?



non-seulement ils ne connoisoient pas ces passages, mais, ce qui est plus grave, ils ne se rappeloient pas ce vers du Tartuffe :

Et vous ne deviez pas vous tant passionner.