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Mais à celle fin de rechercher l’histoire un peu plus haut, l’on peut sçavoir que l’an 642 de la ville de Rome bastie, et le 105 devant l’incarnation de nostre Sauveur, les Cimbres, Teutons, Tigurins et Ambrons, quittans leur païs, soit pour le ravage d’eaux que de la rner occeane, par son exondation, avoit faict, comme veut Florus, soit par la resolution de renverser et destruire du tout l’empire romain, comme dit Oriosus, ou à autre but et intention ayant faict et composé une grande et grosse armée, vindrent attaquer le camp de Marius, posé non guères loin de la conjunction du Rhosne et de Lysère, et, après avoir combatu quelques jours, ayant faict trois trouppes, quelques-uns prindrent le chemin de l’Italie et donnèrent loisir à Marius de changer son camp et le loger en un lieu plus avantageux, le campant sur une petite couline eminente sur les ennemis ; ce qu’ayant fait, et estant venu aux mains, la victoire estant demeurée neutre jusques à midy, enfin la chance se tourna sur les Tigurins et Ambrons ; de telle façon qu’à grand’ peine s’en estant sauvé trois mille, il en demeura sur les carreaux deux cents mille armés et huictante mille prisonniers, entre lesquels leur roy Theutobocus rendit le trophée insigne par sa mort. Les femmes, d’ailleurs, n’ayant peu obtenir la demande faicte à


étoit plus haut que les trophées ; mais cela ne signifie pas, disoit Peiresc, qu’il eût une taille de vingt-cinq pieds, comme le prétendoient les auteurs de la découverte. Les trophées que soutenoient, dans les ovations et les triomphes, les bras élevés de ceux qui les portoient, ne dépassoient pas douze pieds. »