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faire, car, pour moy, si vous me saignez, je demeureray entre vos mains : je suis desja assez debile.

Le Chirurgien.

Madame, on ne vous fera qu’ouvrir la veine ; vous n’en serez pas debilitée davantage, et si cela diminuera beaucoup vostre fiebvre.

La Bourgeoise malade.

Ah ! entendez à moy. Ah ! je me meurs !

Le Medecin.

Un peu d’eau fresche, ce n’est rien.

Le Chirurgien.

Une goutte de vin.

La Bourgeoise malade.

Ah Jesu ! vous me ferez mourir. Que je serois heureuse si j’estois morte !

Le Medecin.

La la, ce n’est rien qu’une petite debilité qui vous a prise. Il faudra tantost que vous lui faciez un bon bouillon avec toute sorte d’herbes ; et surtout ne la laissez pas dormir.

Le Mary.

Perrette, faicts un bouillon à ma femme, mets-y toutes sortes de bonnes herbes et un morceau de beure frais ; surtout ne le salle guière.

Perrette.

Madame, vous plaist-il prendre vostre bouillon ?