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des compliments polis[1], ne pouvant mieux addresser l’eloquence qu’à un homme très-eloquent, ny des compliments bien faicts qu’à celuy qui en est un parfaict maistre. La diversité ayant cela

    Il parle « d’un de ses ouvrages, entre autres, intitulé Le Bourgeois poli, dans lequel était représenté au nayf toutes les conditions ; et il n’y avoit ni petit ni grand qui n’en fust garni ». Pédoüe donna plus tard un sérieux démenti aux dissipations et aux œuvres frivoles de sa jeunesse : « Les grands services qu’il a rendus à la cité, en qualité d’échevin, dit M. Duplessis, son rôle de négociateur et de pacificateur dans les sanglantes querelles des nobles et des bourgeois en 1651, les œuvres de charité qu’il a fondées, et dont la principale subsiste encore après plus de deux cents ans, l’austérité des trente dernières années de sa vie, le zèle infatigable avec lequel il s’est dévoué aux choses de son ministère, tels sont les titres sérieux qui le recommandent à la postérité chartraine. »

  1. On fit, au 17e siècle, un grand nombre d’ouvrages sur la bienséance, le bien dire, etc., où l’on pouvoit constater les progrès que l’art de la politesse avoit faits depuis le moyen âge, qui n’avoit eu guère pour Code d’urbanité que la Dictiée d’ Urbain et les Contenances de table. Au 16e siècle, en outre de la Civile honnesteté, imprimée pour la première fois en 1560, un Traité de civilité puérile, par Saliat, avoit été publié à Paris, chez Simon de Colines, d’après le petit livret en latin écrit sur le même sujet : le Quos decet, par exemple, relatif aux usages de la table ; les Dialogues de Mathurin Cordier, et le livre d’Érasme sur la Civilité morale. On donna de celui-ci un grand nombre de traductions. Malherbe en cite une qu’il avoit vue affichée, et dont l’auteur étoit un petit garçon de douze ans. Il se moque du bambin traducteur, et par contrecoup d’Érasme, qu’il n’admet pas pour juge en ces matières : « Je ne sçau-