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Qui sortent du bois de Vincennes.
Il faut que tant d’astres errans
Qui paroissent dessus les rangs
Deviennent fixes à leur veue :
Il se faut descouvrir icy.
Que Cloris n’est-elle venue ?

Je la verrois sans masque aussy5 !

Qui vit jamais une des Graces,
Et tout ce qu’elle avoit de beau,
Dira que voicy son tableau,
Que ce visage en a les traces.
Encor si ce fascheux cocher,
Quand nous le pouvons approcher,
Rendoit sa course un peu plus lente !
Que n’ay-je quelque invention
Pour arrester ceste Athalante,
Où j’ay mis mon affection !

Cette coquette, à la portière,
Fort mal instruite en son devoir,
Dans l’impatience de voir,
Regarde devant et derrière ;


5. On sait que l’usage des dames étoit alors de porter le masque dans les promenades, et que les bourgeoises, en cela comme en toutes choses, s’efforçoient de les singer. (Caquets de l’Accouchée, p. 47, 105.) C’est en France surtout que cette mode étoit répandue ; aussi disoit-on en Espagne que c’étoit une mode françoise. (Roman comique, édit. V. Fournel, t. I, p. 49.) Quand les reines passoient, les hommes se découvroient, les dames ôtoient leurs masques.