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C’est donc à ce coup que nous serons le jouet du monde et que les Coqs se feront gloire de nostre


sus du moyen âge, dont Coquillart a parlé dans son Monologue des perruques. Ce qui est plus certain, c’est que, dès le commencement du XVIIe siècle, Jocrisse étoit populaire comme type du valet niais, du garçon de ferme stupide. Il figure comme tel dans le Ballet des Quolibets, dansé au Louvre et à la maison de ville par Monseigneur, frère du roy, le quatriesme janvier 1627, composé par le sieur de Sigongnes, Paris, Augustin Courbé et Anthoine de Sommaville, 1627, in-8. « C’est, est-il dit dans une note du Catalogue Soleinne sur ce ballet, t. 3, p. 91, nº 3265, la première apparition de ce type de naïveté. » Ce qui n’est pas tout à fait vrai : deux ans auparavant, Jocrisse avoit déjà paru, et dans une occasion pareille. Il est un des personnages dansants et chantants du Ballet des Fées des forêts de Saint-Germain, que le roi dansa le 11 février 1625. Voici ce que l’auteur lui fait dire :

——--Partout on m’appelle Jocrisse
——--Qui mène les poules pisser.
——--Chères beautés, faites cesser
——--Ce surnom rempli d’injustice ;
Que chacune de vous dessus moi se repose :
——--Je lui ferai faire autre chose.

Molière a nommé deux fois Jocrisse : dans Sganarelle, sc. 16, et dans les Femmes savantes, act. 5, sc. 4. Richer, au liv. 4 de son Ovide bouffon, l’a mis, comme dans sa place naturelle, parmi les porchers, vachers et bergers, et Furetière, parlant à un maître sot dans son Épitre à Cliton, lui dit :

Apprens-moi. . . . . .
Si tu meines pisser les poules.
Si tu m (Poésies diverses, 1666, in-12, p. 189.)