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les 205 toises prises à cens et rente par le dit Hanon des dits Augustins.

Le dit Hanon fit bastir cette maison, laquelle fut vendue, le cinquième novembre 1644, par Pierre de Lespine et Françoise Belier, sa femme ; Jean Belier et Germaine Merceau, sa femme ; Denis des Hayes et Geneviève Belier, sa femme ; Jean Lambert, tuteur de Jean, son fils et de Barbe Belier, sa femme, tous heritiers de Marguerite Lasseré, leur mère et ayeulle, troisième femme du dit Hanon, à Charles de Luppé et Barbe Hanon, sa femme, à laquelle Barbe Hanon le surplus de la dite place appartenoit, comme fille et heritière du dit Hanon.

Le 5 novembre suivant, les dits de Luppé et sa femme vendirent à Jacques Nau62, secrétaire de la chambre du roy, et à Marie de la Lende, sa femme, le jardin, contenant 120 toises, estant derrière la dite maison.

Et, le 11 février 1645, ils vendirent aus dits sieur et damoiselle Nau la dite maison, laquelle les dits sieur et damoiselle Nau revendirent, avec le dit jar-


62. Ce M. Jacques Nau ne seroit-il pas le même que Mlle de Montpensier s’étoit attaché, comme conseiller, pour débrouiller ses procès, et dont Richelieu l’avoit ensuite forcée de se défaire, parcequ’il le soupçonnoit de lui être contraire dans son esprit et de la pousser à des intrigues hostiles à sa politique ? V. Mémoires de Mlle de Montpensier, coll. Petitot, 2e série, t. 41, p. 447-491. Nous avons déjà vu Edme Robert, intendant de Mademoiselle, acheter des terrains de ce côté (V. plus haut, p. 128), et nous savons d’ailleurs que Gaston y recherchoit de pareilles acquisitions pour les personnes attachées à la maison de sa fille,