MADRIGAL
I
Je regarde vos jolis yeux,
Votre main si douce et si blanche,
Votre cou souple et gracieux
Qui vers moi s’incline et se penche ;
Je regarde ce bras charmant,
Je regarde ces lèvres roses,
Et je me dis en vous voyant,
Je me dis tout bas bien des choses.
Je me dis : Ah ! si j’osais !
Elle est si mignonne
Que Dieu me pardonne,
Si j’osais… si j’osais !
Oui, mais voilà… je n’oserai jamais !
II
Je regarde ce pied coquet
Et cette taille si bien prise,
Ce fin corsage qui promet
Plus d’une enivrante surprise ;
Je regarde ce qui se voit,
Je regarde ce qu’on devine,
Et tout bas je me dis, ma foi,
Voyant cette gentille mine ;
Je me dis : Ah ! si j’osais !…
Etc.
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FANTASIA, à part.
Il est gentil.
CAPRICE.
Ah ! mademoiselle !
FANTASIA.
Quoi donc ?
CAPRICE.
Vous me promettez de m’écouter ?
FANTASIA.
Mais certainement… est-il drôle !… Quand on me parle, j’écoute toujours.
CAPRICE.
Et vous ne vous fâcherez pas ?
FANTASIA.
Mais non !