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LES POÈTES DU TERROIR

Ils s’en vinrent dans une chambre
Tapissée de matafans[1].
Ventredienne, etc.

Ils s’en vinrent dans une chambre
Tapissée de matafans ;
Ils en mangèrent chacun trente,
Et de graffes[2] tout autant.
Ventredienne, etc.

Ils en mangèrent chacun trente,
Et de graffes tout autant.
Ils dirent au roi de Sardaigne :
— Donnez-nous la clef des champs
Ventredienne, etc.

Ils dirent au roi de Sardaigne :
— Donnez-nous la clef des champs,
Nous avons mangé des graffes
Qui nous ont fait mal aux dents.
Ventredienne, etc.[3].


L’AXE DE LA LIAUDA
chanson bressane tiré d’un manuscrit
du dernier siècle
[4]

Quand la Liauda (la Claudine) va au moulin, — Elle ne va pas à pied sur le chemin. — Elle monte sur son âne, — Martin rlin tin tin, — Elle monte sur son âne, — Pour aller au moulin.


Quau la Liaucia va u mulin,
Lie ne va n’a pié n’a cemin.
Le monte su se-n ôno,
Martin rlin lin tin.
Le monte su se-n ôno,
Per allu u mulin.

  1. Mate faim, en patois bressan.
  2. Gauffres.
  3. Les deux pièces publiées ci-dessus sont extraites des Chansons populaires de l’Ain, de Ch. Guillon (Paris, E. Monnier, 1883, in-8o.)
  4. Cf. Aimé Vingtrinier, Essai d’un Folklore lyonnais, La Bresse, Revue du Siècle, aoùt-sept. 1899.