Page:Vallès - Les Réfractaires - 1881.djvu/99

Cette page a été validée par deux contributeurs.
92
LES IRRÉGULIERS DE PARIS.

lège de France, je m’éteindrais dans la gloire et l’aisance. »

Il ne sait pas le persan, ni le mantchou, ni l’indostani, mais il aurait pu les savoir.

Voilà pourquoi on l’appelle l’orientaliste.


Chaque est de retour en France. Il reste dans l’Université. On l’envoie comme régent dans des collèges communaux, en dernier lieu à Mont de Marsan, chef-lieu du département des Landes, qu’il est obligé de quitter après une querelle avec le principal.

Il revint à Paris, avide de vengeance. Il demanda justice, on ne l’écouta point. Alors ce fut une poursuite acharnée, terrible. Pendant trois ans, il tint M. Delebecque, directeur du personnel à l’Instruction publique, dans de continuelles alarmes. Quatre-vingt-cinq jeudis de suite, il se présenta à la porte de son cabinet et pourchassa dans les corridors cet homme que dans une pièce de vers flétrissante il appelle :

… le Néron des communaux collèges.

Il s’agit de M. Delebecque, le député actuel, administrateur du chemin de fer du Nord.

Ne pouvant plus rentrer dans l’Université, l’ex-régent, l’ancien Pallicare, le gavottier des îles, se fit professeur libre, libre de mourir de faim, s’il n’avait eu des goûts modestes, de la philosophie et du génie. Il eut tout cela, et je ne crois pas que beau-