pays du soleil et des aventures, dans les nouvelles Californies qu’on découvre, sur les côtes brûlées du Mexique, dans les pampas de la Plata, avec Santanna ou Geffrard, Raousset-Boulbon ou Walker, n’importe, pourvu qu’il y ait à jouer avec la mort ! De rudes gars, ces coureurs de batailles ! Donnez-moi trois cents de ces hommes, quelque chose comme un drapeau, jetez-moi sur une terre où il faille faire honneur à la France, dans les rues de Venise, si vous voulez ! jetez-moi là sous la mitraille, en face des régiments, et vous verrez ce que j’en fais et des canons et des artilleurs, à la tête de mes réfractaires !
Quelques-uns regardent au ciel du fond de l’abîme, appellent Dieu à leur secours, et vont un soir frapper à la porte d’un de ces couvents où rôdent dans des linceuls blancs ces morts dont le cœur bat encore.
J’en ai vu entre deux mendiants au dépôt de Saint-Denis, entre deux gardiens dans la cour des fous, à Bicêtre !
V
— Voilà pourtant où ils en arrivent, pour avoir voulu jouer avec les préjugés du monde. À une mort bête, affreuse, par des sentiers boueux, seul, isolés, maudits, sous l’uniforme des pauvres.