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Just, musique de Boïeldieu ; les Aubergistes de qualité, trois actes (17 juin 1812), de Jouy, musique de Catel ; la Jeune femme colère, un acte (12 octobre 1812), d’Etienne, musique de Boïeldieu ; le Mari de circonstance, un acte (18 mars 1813), de Planard, musique de Plantade ; les Deux Jaloux, un acte (27 mars 1813), de Vial, musique de madame Gail ; le Nouveau Seigneur du village, un acte (29 juin 1813), de Creuzé et Favières, musique de Boïeldieu ; Joconde, ou le Coureur d’aventures, trois actes (28 février 1814), d’Etienne, musique de Nicole ; Jeannot et Colin, trois actes (17 octobre 1811), d’Etienne, musique de Nicolo ; enfin la Lettre de change, un acte (11 décembre 1814), de Planard, musique de Bochsa.

MM. de Pils et Barré, auteurs de vaudevilles joués avec tant de succès à la Comédie-Italienne que quatre de ces pièces seules avaient rapporté au théâtre de la rue Mauconseil plus de cent mille écus, sans valoir aux auteurs plus de douze cents francs, conçurent, en 1790, le projet de consacrer une salle nouvelle à un genre repoussé par la Comédie-Italienne. Ils trouvèrent des fonds et un terrain près de la place du Palais-Royal. Ce terrain était occupé par une salle de bal, appelée Wauxhall d’hiver, ou le Petit Panthéon. De là le théâtre du Vaudeville, situé rue de Chartres, et qui compta sur cet emplacement près de quarante-sept ans d’existence.

Le théâtre du Vaudeville, pendant la révolution et sous l’empire, fut presque un théâtre politique. J’ai pu recueillir quelques faits curieux qui datent de l’origine de ce théâtre.