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pour un acte. Chaque débutant ne reçoit que douze places. La liste des entrées est soumise à l’approbation du surintendant.

Le 30 avril 1808, l’empereur accorde à Delrieu, l’auteur d’Artaxerce, le jour de la première représentation, une pension de deux mille francs.

Le 19 septembre 1808, les comédiens français partent pour Erfurth. Dazincourt remplit les fonctions d’ordonnateur des spectacles de la cour. Talma reçut pour sa part une gratification de dix mille francs.

A Erfurth, Talma portait tous les matins à l’empereur l’affiche de la représentation du soir. Talma me raconta qu’un matin, avant d’arriver à la porte du cabinet de l’empereur, il fut retenu par le pan de son habit : « Prévenez donc l’empereur, lui dit ce visiteur impatient, que je suis là ! » Ce visiteur impatient, c’était le roi de Saxe.

Le 1er février 1809, l’empereur accorde une pension de six mille francs à M. Luce de Lancival, l’auteur d’Hector, tragédie en cinq actes.

Le 7 août 1810, l’empereur donne l'ordre de jouer toutes les pièces mentionnées au rapport du jury pour les prix décennaux.

C’est d’octobre 1812 qu’est daté le décret de Moscou, complément et consécration inscrits au Bulletin des lois de tous les règlements adoptés depuis 1802.

Le 28 janvier 1813, la Comédie-Française, reconnaissante de tous les bienfaits de l’empereur, votait en assemblée générale le don de trois chevaux pour le service des armées.