Page:Véga - Les présences invisibles, 1932.djvu/90

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour les convaincre, que Jésus leur montre ses mains percées et son côté troué… Quelques jours après le sceptique Thomas voudra toucher ces blessures. Le Christ se révèle par les stigmates, de ses souffrances ; il les a emportés dans le ciel comme un témoignage de son amour pour ses misérables frères. « Notre-Seigneur voulut, dit saint Ambroise, porter dans son corps glorieux les cicatrices de ses plaies comme les trophées de sa victoire sur la mort, l’enfer et le péché. »

Ne conserverons-nous pas aussi dans la vie future, ainsi que d’ineffaçables empreintes, le souvenir de nos douleurs, celles que nous avons endurées pour notre Maître et pour ses amis, et celles qui nous ont rapprochés de lui ? Nous serons guéris, mais nous nous souviendrons, et nos blessures nous seront un signe de reconnaissance, car la résurrection du Sauveur est l’image et la promesse de la nôtre.

Pendant quelques jours, Jésus se montre aux siens encore tout éperdus de sa mort, au lieu même de son supplice, à Jérusalem et dans les environs de la ville sainte où plus tard il doit revenir et se séparer d’eux. Mais il leur avait,