Page:Véga - Les présences invisibles, 1932.djvu/39

Cette page a été validée par deux contributeurs.
21
sous l’ancienne alliance

cue : « Il anéantit la mort pour toujours ; le Seigneur, l’Éternel essuiera les larmes sur tous les visages. (Isaïexxv, 8.)

Je les rachèterai de la puissance du séjour des morts, je les délivrerai de la mort. Ô mort, où est ta peste ? Séjour des morts, où est ta destruction ? » (Oséexiii, 14.)

Dieu prend à lui le mystérieux patriarche Enoch qui, sur la terre, nous est-il dit, marchait avec lui (Genèsev, 24). Il ensevelit lui-même Moïse dont nul ne connaîtra la sépulture (Deut., xxxiv, 6) et le prophète Élie monte au Ciel dans un tourbillon. (II, Rois, ii.)

Déjà donc ceux qui vivaient ici-bas dans la foi et l’amour de Dieu, c’est-à-dire en communion avec lui, se sentaient participants de l’immortalité divine ; car « on cherche la vie dans ce qu’on aime » et nul n’exprime ce sentiment avec plus de touchante éloquence que les psalmistes.

L’un d’eux, Asaph, s’irrite longtemps de la prospérité insolente des méchants, puis, soudain, éclairé par la réflexion et la prière, il se réfugie dans les sanctuaires de Dieu et là, entrevoyant la vie à venir, il comprend que la justice éternelle aura le dernier mot. « Lorsque mon cœur