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les présences invisibles

mourir. Dieu ne nous appelle jamais à lui d’une façon plus claire et plus solennelle que lorsqu’il nous prend ceux qui sont indispensables à notre bonheur, ces proches que nous aimons comme nous-même et plus que nous-même. Nous nous soumettons par amour pour Lui et pour eux et nous nous sentons appartenir au monde invisible. Nos bien-aimés nous réclament.

Leur fin nous annonce la nôtre. Nous sommes en marche pour aller vers eux ; notre labeur courageusement accompli, nos souffrances patiemment suportées, nos larmes répandues aux pieds du Christ, tout nous rapproche d’eux ; le chemin même que nous suivons, ce temps qui nous semble parfois immobile, nous entraîne vers eux avec une rapidité vertigineuse.

Les jours qui nous restent à passer sur cette terre sont bien courts pour achever leur œuvre, pour nous préparer à les rejoindre et nous accoutumer d’avance à la patrie dans laquelle ils nous attendent, à l’existence nouvelle que suivant la volonté de leur Père, de leur Sauveur qui est le nôtre, nous mènerons auprès d’eux.

De près ou de loin, ceux qui nous aiment toujours comme ils nous l’ont promis, sont nos colla-