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les présences invisibles

idée. Mais, quand on est chrétien, n’ajoute-t-on pas foi aux promesses divines, ne cherche-t-on pas à les comprendre ? N’est-il pas délicieux de vivre avec intensité, de vivre sans craindre cette mort qu’un penseur nomme : « la plus amère de toutes nos afflictions », et notre Dieu est la vie. Quoi de plus désirable que la paix, et Jésus nous promet sa paix.

Nous souffrons d’être faibles, pauvres, isolés, et nous demandons aux richesses et aux honneurs l’illusion de la force et de la sécurité. L’Évangile nous annonce que nous aurons part à la gloire et à la puissance divines. Par-dessus tout, il nous révèle l’amour divin, apaisant ainsi la soif la plus intense de notre âme. La prière nous met en relation directe avec cette tendresse surnaturelle, infinie, bonheur céleste offert au plus misérable s’il lui reste assez d’humble confiance en Dieu pour s’écrier : « Seigneur, aie pitié de moi ! »

La réponse se fait parfois attendre ; elle arrive toujours ; la réalité de cette intervention ne se démontre que par l’expérience ; ce royaume de Dieu, auquel nous ne pouvons nous élever de nous-mêmes, malgré tous nos efforts, descend