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SUR LE CALVAIRE

J’aime mieux être auprès de vous sur le calvaire
       Que dans les délices sans vous ;
Ô regardez mon cœur, Maître que je révère,
       Avec vos yeux profonds et doux.

Si les deuils dont ma chair est encore écrasée
       M’ont conduite à vous, mon Sauveur,
Si mon âme vous plaît ainsi toute brisée,
       Vous que j’adore avec ferveur !

Je veux bénir, mon Dieu, la souffrance indicible
       Que rien ne guérit ici-bas,
Et pourtant vous sourire, ô Présence invisible
       Qui ne m’abandonnerez pas.