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Nous ne vous disons pas, frères, de nous venger —
Dieu venge ses martyrs, sa justice est parfaite —
Mais de garder fidèlement notre conquête
Et de vous souvenir qu’à l’heure du danger,
Nous étions là, vous abritant de la tempête.

Rude fut notre jour et longue notre nuit ;
Votre bataille à vous sera-t-elle plus brève,
Ou pour vous les combats cruels feront-ils trêve ?
Sentinelles, veillez ! L’aurore à peine luit ;
Enfants, montez au front : vous êtes la relève.

Défendez ce qu’hier a sauvé notre amour,
Nos croix et nos berceaux, la foi de notre enfance,
Ce qui nous exaltait dans la suprême transe
Et que nous chérissons encore ! À votre tour :
Veillez sur notre mère en deuil ! Gardez la France.

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