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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE


rez-de-chaussée la grosse Pruneau en galant déshabillé ; après avoir regardé de tous côtés, n’ayant rien flairé de suspect, elle prit le même chemin, aussi légèrement que le lui permettaient ses pieds d’hippopotame, larges autant que longs.

Sans perdre de temps, je descendis et gagnai le hangar à mon tour, en prenant la route opposée.

L’échelle était justement dressée au-dessous de la lucarne ; je l’escaladai intrépidement, et bientôt mon regard plongea à l’aise dans les profondeurs de la grange.

Par malheur, la lune, couverte de nuages, ne se montrait que de loin en loin, de sorte que si j’entendais assez distinctement, je ne voyais que d’une façon très-imparfaite.

Le dialogue, au moment où je prenais place dans ma loge, était fort animé. Je n’essaierai même pas de le reproduire ; madame Pruneau, qui tenait le dé, n’a pas,