Page:Un été à la campagne, 1868.djvu/83

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
74
UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE


amoureux, cela va sans dire. Tu penses que les choses n’en iront que plus vite ; aussi vers la fin de juin ou au commencement de juillet, — un mois de résistance, on ne saurait exiger davantage, il me semble, — prépare-toi à écouter la confession générale et complète de ton Adèle ; tu sais que je n’ai rien de caché pour toi.

Aussi bien, il est temps que je songe à pousser vivement des études qui éprouvent en ce moment un temps d’arrêt fâcheux. Calme plat du côté de ma tante ; mon oncle serait-il tombé en disgrâce ? ou peut-être ne fait-il son apparition solennelle que les jours où l’on reçoit des lettres d’Algérie, et nous n’avons rien reçu depuis le mois passé. Rose semble inexpugnable ; je comptais sur madame Pruneau, rien non plus de ce côté ; je trouve, il est vrai, le moyen d’entrer dans la grange, la difficulté est d’en sortir ; je ne tiens pas à me faire prendre