une tasse de camomille, je me sentis beaucoup
mieux, et j’envoyai Félicie prévenir
monsieur qu’il ne s’inquiétât pas, que mon
indisposition se passait, et que j’étais prise
d’une invincible envie de dormir.
Tranquille de ce côté, et la messagère revenue, le mal me reprit subitement ; jusqu’alors indécis, il se porta avec violence sur les nerfs ; je m’agitais, je me tordais les bras.
Félicie, fort embarrassée, parlait d’aller chercher monsieur, quand la crise s’apaisa comme par enchantement ; elle me proposa alors de passer la nuit à côté de moi, et s’installa sur une chaise, à mon chevet.
Au bout d’un quart d’heure de tranquillité, je l’invitai à regagner sa chambre ; elle n’en voulut rien faire, naturellement ; alors, pour tout concilier, je l’engageai à partager mon lit, ce qui lui permettrait, en cas de nouvelle crise, de me venir en aide au plus tôt.