Page:Un été à la campagne, 1868.djvu/222

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
213
LETTRE TRENTE-HUITIÈME


plus pouvoir inspirer d’amour ; il est vraiment bien encore ; je me dis tout cela, je me le répète, et je ne parviens pas à m’échauffer. Et vois la bizarrerie ! à peine rentrée chez moi, à peine dans mon lit, ta chère image, celle de Jeanne viennent voltiger à mon chevet, m’assiégent sans relâche, et bientôt il me faut payer tribut à votre trop séduisant souvenir.

Rends-moi cette justice, chère Adèle, je fais ce que je puis ; que veux-tu ? c’est plus fort que moi, la vocation n’y est pas. Quoi qu’il en soit, à la fin du mois, moi aussi je serai mariée.

Adieu, je t’embrasse au front, chaste fiancée.

Albertine.