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LETTRE VINGT-SEPTIÈME

L’orage était passé ; plus le moindre éclair, pas le plus mince coup de tonnerre qui me vînt en aide. Je ne savais que faire.

Ma foi, je me mis à pleurer plus fort que ma belle éplorée ; je pris à témoin Dieu, la Vierge et les saints de la pureté de mes intentions, et je parvins ainsi à la calmer un peu. Petit à petit, je regagnai sa confiance. J’employai alors toute ma rhétorique à lui démontrer que nous n’étions coupables ni l’une ni l’autre, que le hasard seul et l’orage avaient fait tout le mal, et que, d’ailleurs,


Il est avec le ciel des accommodements.


Persuadée, sinon par mon éloquence, du moins par les caresses que je ne lui épargnais pas, sollicitée par les désirs qui s’éveillaient en elle, ma timide pécheresse se rendit à mes raisons, et, bon gré, mal gré, succomba une seconde fois. À partir de ce moment, ma tâche devint facile, et, le matin