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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE

N’entendant absolument rien, je m’assoupis pourtant. Je ne sais si je dormais depuis longtemps, lorsque je fus réveillée par le bruit d’une porte ouverte avec précaution…

Je m’élance aussitôt à mon observatoire : l’avocat était seul dans son lit ; Rose regagnait sa chambre. Il était quatre heures du matin ; je m’étais levée trop tard !

Le lendemain, la mine piteuse, les yeux gonflés, le teint pâli, la marche difficile de la pauvre fille formaient le contraste le plus complet avec la figure enluminée et les airs conquérants de Me J…, qui mangea comme un ogre à déjeuner, et but plus qu’un templier.

À bientôt, chère Albertine, car je compte sur une prompte revanche, dussé-je passer une nuit blanche.

À toi.
Adèle.