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semble constituer le « clou du genre ». J’aimerais mieux l’avoir trouvée à moi tout seul que toutes les autres. Il est probable que jusqu’alors on n’avait jamais pu assurer complètement l’équilibre des navires. Or, un bateau déséquilibré ne peut gouverner, perd sa vitesse, fatigue à la mer. Pauvres bateaux ! Dire que, depuis six mille ans, ils sont si mal à l’aise ! Depuis six mille ans, on les faisait voguer à travers le meilleur lest, le plus économique qui soit au monde ; ils nageaient au milieu de ce lest (c’est bien le cas de le dire), mais comme ils ne pouvaient le dire à leurs maîtres, ceux-ci n’étaient pas assez malins pour s’en apercevoir.

Ne trouvez-vous pas étrange qu’un navire puisse se remplir de presque autant d’eau qu’il en déplace, et cela sans danger !…