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ment le même papier dans une des chambres de ma maison, et il m’en reste un rouleau que je mets bien volontiers à votre disposition. »

» Quelques jours après le mur était tapissé du papier choisi dès le début. Si le propriétaire n’avait pas été chez lui, l’étranger n’aurait pas visité la maison ; en tous cas, s’il était venu vingt-quatre heures plus tard, et si on ne lui avait pas raconté l’aventure par le plus grand des hasards, c’en était fait du fameux papier. L’enchaînement de toutes les circonstances est très remarquable, et je puis affirmer sans trop m’avancer que cette histoire ne résulte pas d’un pur hasard. »

Un incident qui m’est arrivé l’autre jour vient de me revenir à l’esprit ; je le relate aujourd’hui et le repêche à cette occasion des profondeurs poussiéreuses de mon bureau.

Une dame me posa à brûle pourpoint cette question : « Avez-vous jamais eu une vision à l’état de veille ? » J’allais répondre sans hésiter, lorsque les derniers mots de cette question me firent réfléchir en éveillant un doute dans mon esprit. Cette dame ne pouvait pas deviner la portée de ces paroles, qui m’ont peu à peu amené à éclaircir un mystère qui m’avait beaucoup intrigué. Vous allez en juger par vous-même dans quelques instants :