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RÉGINA.

je vous sais gré… de votre empressement…

Régina comprenant à demi le péril qui la menaçait surmonta sa profonde terreur et regarda son mari avec un air si imposant, si majestueux, qu’il se sentit troublé ; puis se rassurant aussitôt, il se retourna, tira les verroux et revint près de la jeune fille qui tremblait, mais ne fuyait point.

— Ange de ma vie, je suis votre amant, votre époux, je veux vous aimer…

Elle le regarda avec un calme, une dignité qui le déconcertèrent.

Il essaie de lui prendre la main.

Elle la retire.

Il veut s’avancer pour détacher le bouquet d’oranger de sa ceinture.

Elle le repousse du geste.

Il s’approche pour l’entourer de ses bras.

— N’avancez pas, lui crie-t-elle d’une voix ferme, ne me touchez pas… Et ses lèvres étaient contractées, et ses yeux lançaient des flammes,