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gómez arias.

le service divin fut célébré avec la plus grande pompe pour appeler les bénédictions du Ciel sur ses serviteurs. L’archevêque parla éloquemment aux Chrétiens de leurs devoirs et de l’honneur de cette expédition ; promettant la gloire à ceux qui en reviendraient, et une couronne éternelle à ceux qui périraient pour la défense de la religion et de la patrie. Ensuite on bénit les drapeaux, et enfin toute l’armée se dirigea vers les portes d’Elvire par lesquelles elle devait sortir de la ville.

La journée était des plus belles ; aucun nuage n’obscurcissait la pureté du Ciel, et les rayons du soleil dardaient avec force et se multipliaient sur les casques étincelans et les uniformes des guerriers. L’air retentissait sans cesse du son bruyant de la trompette, du clairon et des autres instrumens militaires, et des acclamations d’une multi-