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gómez arias.

sément apercevoir que, quelle que fût sa position actuelle, il n’avait pas toujours appartenu à la croyance et à la nation mahométane.

— Bermudo, dit Cañeri à l’homme dont nous venons de tracer le portrait, tu es aujourd’hui bien plus pensif que je ne t’ai vu depuis long-temps.

— Bermudo ! s’écria l’autre avec indignation ; Bermudo ! ne me donnez plus ce nom détesté ; — ce nom qui me rappelle mes malheurs et mes crimes, me poursuit continuellement et me redit que j’ai été chrétien, — que j’ai été offensé, et que je suis maintenant…

— Un brave maure, interrompit Cañeri.

— Un vil renégat ! reprit Bermudo avec amertume. Oui, un renégat ; car tu ne peux embellir l’expression de ce mot, et je ne cherche pas à