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gómez arias.

la douce tranquillité de cette scène, excepté lorsque les habitans ailés des forêts gazouillaient leur hymne du soir, ou lorsque les sons éloignés de la cloche du couvent se répétaient d’échos en échos jusque dans les antres profonds des montagnes. Une douce langueur se montrait dans toute la nature. Les festons onduleux des nuages blanchâtres se mêlaient aux bandes de pourpre et d’or que laissait après lui le soleil couchant. Les teintes variées de ces paisibles solitudes, les torrens de lumière qui éclairaient l’arbre aux larges feuilles, ou se réfléchissaient dans le ruisseau en suivant le vacillement des ondes, le calme imposant qui régnait dans cet immense paysage, tout portait l’esprit à la contemplation et intéressait le cœur.

Un groupe composé de trois personnes montait lentement une vaste colline, qui semblait désignée par la