Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 2, 1829.djvu/232

Cette page a été validée par deux contributeurs.
222
gómez arias.

— Que voulez-vous dire ? demanda Theodora de plus en plus agitée.

— Vous êtes trahie par votre amant, Madame, et si vous ne retournez chez votre père, vous courez le risque d’être enfermée dans un couvent. Tels étaient les projets de mon maître, lorsque l’arrivée des Maures l’a empêché de les mettre à exécution, et s’il apprend que vous êtes à Grenade, lorsque votre présence peut mettre un obstacle invincible à son ambition, il se portera peut-être à quelque triste extrémité. Je ne suis qu’un pauvre valet, en butte aux mauvaises humeurs de mon maître, mais l’honneur me défend de vous laisser exposée une seconde fois aux machinations de Gómez Arias. Fuyez, Madame, fuyez vers votre tendre père.

À cet horrible récit, Theodora fut glacée d’effroi ; elle ne prononçait pas un mot ; ses yeux étaient égarés par la