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gómez arias.

bien des années. Qu’on vienne me vanter la galanterie des Maures, et les mariages de ces infidèles ! Fi donc ! Je parle d’un Chrétien ; et d’un Chrétien qui se contentera d’une seule femme : et au fait pourquoi donc pas ?

— Et quelle est donc l’heureuse mariée ? demanda Theodora, moins par curiosité que pour satisfaire la suivante.

— La mariée ! s’écria Lisarda ! quelle est la mariée ? — Eh quoi ! ne vous l’ai-je pas déjà dit ?

— Non, je vous assure.

— En vérité, je suis la fille la plus inconcevable et la plus étourdie de toute l’Espagne.

Theodora ne chercha pas à la contredire, car au fait elle était inconcevable pour une femme de quarante ans.

— Eh bien ! avant que cela ne me sorte de la mémoire, il faut que je vous dise