Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 2, 1829.djvu/207

Cette page a été validée par deux contributeurs.
197
gómez arias.

objets qui s’offraient à sa vue étaient couverts d’un voile de deuil : l’air n’était plus aussi pur ; le vent soufflait tristement ; la lune obscurcie par de sombres nuages, ne jetait qu’une lumière douteuse ; il semblait que la mort avait établi là son empire.

Theodora ne put résister à son effroi ; et quittant sa fenêtre à la hâte, elle regagna son lit dans l’espoir d’y trouver le repos. Mais, hélas ! ce fut en vain ; et si par instans l’accablement fermait ses paupières, son sommeil était pénible. Ainsi se passa toute la nuit ; aux premiers rayons du jour, la triste Theodora se leva, et guidée par un sentiment irrésistible, elle s’approcha de la fenêtre qui donnait sur les jardins. Elle y était encore réfléchissant sur ce qu’elle avait vu pendant la nuit, au moment où Lisarda, l’une des femmes désignées par Leonor, entra pour lui offrir ses services. D’un ca-