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gómez arias.

posante loi rappelèrent vivement ceux de Leonor. Plus loin on voyait le célèbre et terrible Ruy Diaz de Vivar, surnommé El Cid Campeador[1] ; monté sur son Babieca, ce coursier presque aussi célèbre que son maître, et tous deux engagés dans un combat contre les Maures ; car la tradition raconte que cet animal avait un tel instinct d’horreur pour les infidèles, qu’il ne manquait jamais de combattre

  1. L’art de la peinture venait de renaître à l’époque où se passe la scène de ce roman, et je sens bien que quelques personnes scrupuleuses me blâmeront d’avoir parlé d’une galerie de tableaux avec autant de confiance que si j’écrivais un roman sur notre siècle. Cependant ce qui peut paraître un anachronisme n’en est pas un. Certainement les Maures ne peuvent pas se vanter d’avoir eu un Raphaël ou un Titien ; mais cependant ils se sont exercés dans cet art, et même, selon quelques auteurs, ils ont excellé dans la peinture du portrait. Je n’ai pas la prétention de soutenir que les artistes maures ou chrétiens fussent arrivés à quelque supériorité à cette époque ; il me suffit qu’il existât alors des peintres. C’est à l’imagination à créer le reste.
    Note de l’auteur.