Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 2, 1829.djvu/189

Cette page a été validée par deux contributeurs.
179
gómez arias.

— Mais, dit Leonor, après les premières politesses et lorsqu’elle vit Theodora un peu remise, venez avec moi dans le salon ; plusieurs hommes de la plus haute noblesse y sont réunis ; et je suis persuadée que ces galans Chevaliers me sauront un gré infini de leur amener une aussi charmante société.

— Votre amabilité flatteuse, répondit Theodora, ferait renaître la vanité dans mon cœur, si un tel sentiment pouvait encore y trouver place ; mais hélas ! je suis en ce moment trop tourmentée par de tristes souvenirs pour rechercher le monde, et d’ailleurs je me trouverais perdue au milieu d’une réunion aussi brillante.

— Eh bien ! reprit Leonor, je ne veux rien demander à mon aimable hôtesse, qui puisse contrarier la disposition actuelle de son esprit, mais j’espère que ses chagrins ne sont pas assez profonds