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de toute la maison, et le brave guerrier, tremblant bien plus pour sa protégée que pour lui-même, se hâta de quitter cet effrayant séjour. D’un bras il soutenait l’infortunée, tandis que de l’autre il serrait fortement ses légers vêtemens, afin d’éviter qu’ils ne prissent feu. Il arriva au haut de l’escalier, mais là il s’arrêta avec terreur, car les marches étaient déjà devenues la proie des flammes, et il paraissait impossible de descendre. Dans cette cruelle perplexité, Don Alonzo, avec cette rapidité de décision et d’exécution qui lui était naturelle, serra fortement contre lui son précieux fardeau, s’élança hardiment au travers des flammes, arriva au rez-de-chaussée, gagna la porte, et parvint dans la rue sans aucun accident. Alors toute son anxiété se portant encore sur l’être qu’il avait sauvé de ce tombeau de feu, il arracha à la hâte quelques uns de ses vêtemens qui s’étaient en-