était plus à craindre que leur courage sur le champ de bataille.
Pendant ce temps, El Feri réussit à rassembler ses troupes dispersées, et se joignant à celles de Cañeri, ils se préparèrent à un second combat, après avoir eu soin de placer ses soldats les plus intelligens dans des positions cachées, d’où ils pouvaient faire beaucoup de mal aux Chrétiens ; et, en effet, ces coups lancés avec sécurité par des mains invisibles donnèrent la mort à plus d’un brave au milieu des rangs espagnols. Bientôt Don Antonio de Leyva pénétra dans la ville avec cette impétuosité fougueuse et ce mépris du danger que donne la jeunesse ; mais El Feri et Cañeri lui disputaient le terrain pied à pied, tandis que dans un autre quartier le Renégat se battait avec fureur contre ses anciens compatriotes.
La ville d’Alhacen devint bientôt le